Charles Becker

Après des études de lettres françaises et latines à la Sorbonne, où il suit les cours de Gustave Lanson, Émile Faguet et Ferdinand Brunetière, auquel il dédie son mémoire scientifique, Charles Becker est professeur de français et de latin au Gymnase d’Echternach. Il participe activement à la vie associative comme membre de l’Alliance française et devient le premier président de la section locale des Amitiés françaises. De 1924 à 1928, il est conseiller communal à Echternach. En 1934, il fait partie des membres fondateurs de la SELF.

Charles Becker était avant tout critique littéraire. Il a publié des articles dans L’Indépendance luxembourgeoise, Luxembourg, Luxemburger Zeitung, Escher Tageblatt, Les Cahiers luxembourgeois et Les Pages de la SELF, mais aussi à l’étranger, dans Berliner Tageblatt, Frankfurter Zeitung, Le Figaro, L’Est républicain, Paris-Journal, Le Temps, Les Nouvelles littéraires, Revue bleue, L’Indépendance belge, La Meuse et Revue générale. Il se plaisait à agir comme médiateur culturel entre l’Allemagne et la France, en présentant par exemple la romancière Clara Viebig au public français. Il a également mis en évidence la modernité de l’œuvre de Céline. Par ailleurs, il a signé des études consacrées à l’œuvre d’auteurs français comme Anna de Noailles, Guy de Maupassant et Lucie Delarue-Mardrus, cette dernière ayant paru en 1929 dans Les Cahiers luxembourgeois. Dans ce même périodique ont paru ses récits L’ours d’Itzig et Le pendu, dont le réalisme psychologique s’inspire de Maupassant.