Jéhan Steichen

Fils d’ouvrier sidérurgiste, Jéhan Steichen grandit à Differdange. Il travaille d’abord comme chimiste dans plusieurs villes en Allemagne. À la suite de l’arrivée au pouvoir du parti national-socialiste, il rentre au Luxembourg en 1934, où il devient rédacteur au journal Volksstimme. Il passe la Seconde Guerre mondiale dans des prisons allemandes. En dernière étape, il est incarcéré à la prison de Siegburg, dont il décrit les conditions de détention dans Rappel en 1956. À partir de 1946, Jéhan Steichen est rédacteur du quotidien Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek et du supplément satirique De Feierkrop. Par ailleurs, il exerce différents mandats politiques. Membre du comité central du parti communiste, il est conseiller communal et échevin à Differdange, où il siège au conseil communal de 1938 jusqu’à sa mort. De 1946 à 1951, il est également député.

Les écrits de Jéhan Steichen sont étroitement liés aux évènements politiques de son époque. En 1935, il publie le récit Feuer, Wasser und Feuerwasser dans Tribüne, texte consacré à la situation politique en Allemagne après l’arrivée au pouvoir des nazis. Le reportage documentaire Bakuer Blätter (1937) relate un voyage officiel en Union soviétique, à l’occasion des festivités du 1^er-Mai. Dans China zwischen gestern und morgen (1966), Jéhan Steichen décrit la Chine postrévolutionnaire telle qu’il l’a découverte lors d’un voyage.