Pol Pütz

Après avoir fréquenté l’école primaire à Bourglinster et l’Athénée de Luxembourg, Pol Pütz, fils d’un charron, accomplit une formation de comptable à l’école commerciale Scherer avant de trouver un emploi dans une entreprise de construction. Projetant de devenir garde champêtre, il fait son service militaire. En 1965, il intègre la gendarmerie. Opérateur pour Interpol de 1968 à 1978, il travaille pour la police judiciaire jusqu’en 2002 et est directeur du département de la police scientifique. Dans les années 1980, Pol Pütz suit des formations continues à l’École de criminologie et de police scientifique à Bruxelles ainsi qu’à Fribourg-en-Brisgau.

Pol Pütz est en premier lieu auteur de revues théâtrales. Il fait ses débuts en écrivant des sketches et des spectacles de cabaret pour le Théâtre des Casemates et l’émission télévisée Hei elei Kuck elei. En 1974, il commence à publier ses textes sous le pseudonyme de PoP. Bon nombre de revues sont conçues en collaboration avec Pir Kremer. En 1978, Pol Pütz écrit seul la revue Et huet gelaut. Ses textes critiquent des politiciens et dénoncent des phénomènes sociaux, économiques et culturels de façon à la fois caricaturale et sympathique. Ses textes de cabaret ont été mis en musique par Paul Dahm, René Eiffes, Jean-Pierre Kemmer, Guy Kleren, Béby Kohl-Thommes, Robert Lamboray, Albert Marinov, Pierre Nimax, Félix Schaber et Tony Schuster. En 1980, la comédie musicale Hopp Marjänn est représentée, avec des compositions de Pierre Nimax. Pol Pütz a été par ailleurs chroniqueur de revues et de spectacles de cabaret et a rendu hommage au théâtre amateur dans des articles publiés notamment dans Galerie et consacrés entre autres à Pir Kremer et à Hary Haagen. En 2010, sa pièce de théâtre De Fatzert est créée au Theaterclub Rido 85 à Steinfort.

À partir de 1971, Pol Pütz publie des poèmes dans d’Lëtzebuerger Land et des articles dans nos cahiers, Les Cahiers luxembourgeois et Revue. Il a participé à la douzième Biennale internationale de poésie à Knokke en 1976. Il a été membre de la LSV et de l’Institut grand-ducal, section des arts et des lettres. Par ailleurs, il a été chargé de cours de luxembourgeois à l’Institut national d’administration publique et a été collaborateur de l’Actioun Lëtzebuergesch, publiant notamment des articles dans Eis Sprooch. Le récit bref De Peter lui vaut le deuxième prix du Concours littéraire national en 2003. En 2010, l’Actioun Lëtzebuergesch lui décerne la plaquette en argent Dicks-Rodange-Lentz pour ses mérites en faveur de la langue luxembourgeoise.