Elise de Roebé

Fille du notaire et futur ministre Victor de Roebé, Elise de Roebé fréquente le pensionnat catholique du Sacré-Cœur à Montigny-lès-Metz. De 1872 à 1896, elle se consacre à des activités culturelles, sociales et caritatives, tout en réclamant de meilleures conditions de travail pour les ouvrières. À partir de 1897, elle s’engage en faveur de l’éducation des jeunes femmes et, en collaboration avec des sœurs franciscaines, crée un service d’assistance et un cercle d’études pour jeunes filles à Larochette pour y dispenser un enseignement pratique et œuvrer en vue de la formation des aides ménagères. Plus tard, Elise de Roebé ouvre une école de couture pour jeunes femmes sans emploi et libérées des obligations scolaires. En vue d’améliorer le niveau d’éducation, elle organise des cours de français et fonde une troupe de théâtre. Ces mesures de formation sont à l’origine de la création d’une association de jeunes femmes et, à la suite d’un appel du journal de gauche Der Volksbote, de la fondation de la première association de travailleuses de Larochette.

Elise de Roebé considérait que ses écrits privés et publics s’inscrivaient dans le cadre fédérateur d’une série d’activités sociales et religieuses. Elle a entretenu non seulement une correspondance assidue, mais a rédigé aussi des anecdotes et des légendes à caractère religieux ainsi que des rapports de réunion, de festivités et d’excursions. Elle a également écrit la biographie de sa sœur, Marie de Roebé, et publie des articles dans des journaux et magazines comme le Luxemburger Wort, Pädagogischer Sprechsaal et Feuilleton du Rosier de Marie.