Jean Fohrmann

Jean Fohrmann est issu d’une famille de cheminots. Après l’école primaire supérieure, il entre comme apprenti serrurier à l’usine ARBED-Dudelange. À la demande de la direction syndicale, il fait des études à l’École ouvrière supérieure de Bruxelles en 1924, études qui sont à la base de sa carrière politique. Après avoir occupé différents postes syndicaux, notamment celui de secrétaire de la CGT à partir de 1937, Jean Fohrmann est député socialiste et bourgmestre de Dudelange. Il est vice-président de l’Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) et du Parlement européen (1952-1965) ainsi que membre de la Haute Autorité de la CECA à Bruxelles (1965-1967). Il dirige en outre, entre 1953 et 1964, le quotidien Tageblatt.

Jean Fohrmann s’est aussi engagé sur le plan littéraire. Dans sa fonction de directeur des Jeunesses ouvrières, fondées en 1930, il est un des principaux collaborateurs du journal Die Arbeiterjugend. Il écrit pour cette organisation des pièces de théâtre en luxembourgeois, comme Der Sonn entge'nt, jouée à Noël 1930, et Duerch d’Nuecht zum Lîcht, représentée à l’occasion des festivités du 1^er-Mai en 1932. Il est l’auteur d’une série de comédies populaires avec des chansons comme De Jim an de Bim, Kuddel-Muddel, Larifari et Gro'sse Streit emsoss. Dans K.-Z. Tatsachenberichte aus deutschen Konzentrationslagern, Jean Fohrmann, déporté en 1942 et interné au camp de concentration de Groß-Rosen jusqu’en mai 1945, décrit l’organisation interne des camps allemands ainsi que ses expériences de prisonnier.