Hary Reiter

Hary Reiter naît à Rosport, où son est était jardinier au château. Dès 1896, sa famille part s’installer à Pétange, où il fréquente l’école primaire. En 1909, il entame un apprentissage à l’usine sidérurgique de Differdange. Par la suite, il travaille pour les chemins de fer et, de 1914 à 1957, à l’usine sidérurgique de Rodange, où il termine sa carrière comme formateur à la fonderie. De 1958 à 1969, Hary Reiter représente le CSV au conseil communal de Pétange. Il assume à partir de 1931 différentes fonctions au sein du syndicat LCGB et s’engage dans plusieurs associations culturelles, paroissiales et sociales catholiques.

Hary Reiter a attaché un intérêt particulier à l’entretien de la langue luxembourgeoise, dans laquelle il voyait, tout comme Lucien Koenig, une composante essentielle du sentiment national luxembourgeois. Il a été président de la section pétangeoise de la Nationalunio'n, membre de l’Akademie vu Letzeburg et du Letzeburger Nationalinstitut. Dans les années 1920, il écrit principalement des poèmes religieux, puis à partir de 1945 des poèmes patriotiques comme Dem e'schten fir d’Hêmecht gefâlenen Amerikaner et Ro’t-Weiss-Blô. Inspiré par le courant de la littérature patriotique conservatrice, il publie des articles dans l’organe pétangeois de la Nationalunio'n De ro'de Le’w (1940) et dans le journal de la Résistance D’Unio'n (1944).

Hary Reiter est l’auteur de pièces de théâtre populaire et de tragédies rurales. Elles évoquent les échecs de l’amour face aux barrières sociales et aux intérêts financiers. L’auteur vante les vertus du travail, de l’amour et de l’entente. Les pièces D’Revoluzzer et Amerikaner sont restées inachevées. De 1944 à 1976, Hary Reiter est correspondant local du Luxemburger Wort, écrivant entre autres dans la rubrique Das kleine Wort von hier und dort.