Claude Conter

Claude Conter fréquente le Lycée de garçons à Luxembourg. En 1943, il est déporté pour deux ans avec sa famille en Allemagne. Après son baccalauréat à Luxembourg, il suit des études de lettres françaises aux universités d’Aix-en-Provence, Montpellier et Paris. Il enseigne le français au Lycée classique d’Echternach et, de 1959 à 1990, au Lycée de garçons à Esch-sur-Alzette. À partir de 1974, il enseigne en outre l’histoire de la littérature française au Centre universitaire de Luxembourg et à l’université de Salzbourg.

À l’âge de vingt ans, Claude Conter publie son premier recueil de poèmes, Nuits de cristal, sous l’anagramme Lucrèce Nadot. D’autres poèmes paraissent dans La Voix des Jeunes sous le pseudonyme de Coclès, inspiré du terme latin pour désigner un borgne. Entre 1962 et 1968, Claude Conter contribue régulièrement au supplément Le Phare, où il publie une centaine d’articles sous les rubriques Lettres à Sophie et Digressions. Par ses critiques littéraires et philosophiques ainsi que ses réflexions sur l’actualité culturelle, politique et sociopolitique du Luxembourg, Claude Conter s’affirme en tant que partisan de la gauche libérale. En 2002, une sélection de ses textes est publiée sous le titre Lettres à Sophie. Par ailleurs, il rédige des articles sur l’histoire et la littérature française qui paraissent dans Récré, nos cahiers, Les Cahiers luxembourgeois, Galerie, Interférences et Études romanes, une publication du Centre universitaire. Dans ses ouvrages de critique littéraire, le XVIII^e siècle occupe une place de choix. Claude Conter analyse toutefois aussi des œuvres de collègues luxembourgeois comme Joseph-Émile Muller et Tony Bourg. Dans le n^o 13 de récré (1997), il brosse avec le texte Gervase un portrait littéraire du critique littéraire et auteur Michel Raus. Claude Conter fut membre de la Loge des francs-maçons et de l’Institut grand-ducal, section des arts et des lettres.